Le 33 de la semaine : 34/52 de 2019
Eric Anderson
Album : Avalanche
Label : Warner Bros. Records
Code : WS 1748
Durée : 41:32
Année : 1968
Chronique de Louis Bonneville
Chronique de Louis Bonneville
Au début des années soixante, le folk-music revival atteint son apogée. Dans l’espoir de connaître le succès, de très nombreux auteurs-compositeurs-interprètes migrent vers l’épicentre de ce mouvement musical, à Greenwich Village, à Manhattan. Au Washington Square Park, des happenings artistiques ont fréquemment lieu, mais ce sont dans les boîtes à chanson exiguës que les légendes de cette période se révèlent. Gerde’s Folk City est un de ces lieux qui a, entre autres, révélé Peter, Paul & Mary ou encore Bob Dylan. Eric Anderson fait aussi partie de cette liste, il s’y produit dans la plus pure tradition du genre en s’accompagnant à la guitare et à l’harmonica. Vanguard Records le met sous contrat, et il réalisera cinq albums pour eux de 1965 à 1969. Notons que parmi la kyrielle de ses solides chansons, Bob Dylan enregistre « Thirsty Boots ».
À la fin de l’année 1969, Anderson effectue un nouveau départ commercial en se dissociant du label Vanguard (typiquement folk) au profit de la Warner Brother. Un premier disque paraît, suivi de l’album Avalanche de 1970 qui intègre une touche d’English rock. Cette nouvelle approche est une plus-value à son style country/folk, d’autant plus que certaines de ses nouvelles chansons sont très introspectives. Cet opus s’inscrit comme celui de la transition. Surtout, il est le précurseur de l’album Blue River de 1972, apogée de sa carrière. Avalanche ne sera probablement jamais considéré comme un classique du genre, néanmoins il mérite une place beaucoup plus grande que celle du certain abandon auquel il est relégué.
© 2019
Un lien vers YouTube pour l’écoute d'un extrait de l’album :