La maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » est parfaitement applicable à l’album Let Love Rule de Lenny Kravitz. Avec ce premier opus, l’artiste utilise à merveille l’équipement de studio des années soixante et soixante-dix, et s’inspire des styles musicaux de cette époque : hippie rock, folk, R&B et blues s’amalgament sur ce disque d’influences. Kravitz joue de la plupart des instruments, rappelant ce qu’a fait McCartney sur son premier album solo, ainsi que Stevie Wonder sur certains disques, lors de sa période dite classique des années soixante-dix. Malgré ces emprunts, Kravitz, avec son talent imposant, impose sa propre signature. L’album est un premier coup d’éclat retentissant pour lui. Sa voix remarquable, immensément soul, a trouvé un important auditoire. Cela lui a donné l’élan nécessaire pour continuer et connaître un succès d’exception avec deux albums subséquents : Mama Said et Are You Gonna Go My Way. Bref, Kravitz a eu le génie de prolonger la frénésie d’une époque encore bien vibrante…

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