Le légendaire music-hall de Manhattan, L’Apollo Theater, est surtout associé aux différents mouvements de la musique afro-américaine. De sa longue liste d’évènements célèbres, la découverte d’Ella Fitzgerald lors d’un tremplin hebdomadaire pour les artistes, en 1934, Amateur Night in Harlem, est sans doute le plus remarquable…

En avril 1959, le groupe vocal James Brown and The Famous Flames est à l’affiche de la célèbre salle. Ce sera la première des nombreuses fois ou le Godfather of Soul y fera fureur. Brown veut capter sur ruban l’intensité du groove de ses performances. Le 24 octobre 1962, il enregistre – à ses frais – son spectacle : Live at the Apollo voit le jour en mai 1963. Un classique de la Funk music est né : en 2003, le magazine Rolling Stone classe l’album au numéro 25 de sa liste intitulée The 500 Greatest Albums of All Time. Étant donné l’efficacité évidente du disque, l’aventure est reconduite. On enregistre les spectacles du 24 et 25 juin 1967. Un double album est lancé en août 1968, Live at the Apollo, Volume II. Il sera le dernier à inclure sa collaboration avec son groupe vocal The Famous Flames.

En 1970, la majorité de ses musiciens ont néanmoins quitté Brown, faute de conditions salariales décentes. Cela explique en partie le départ des Famous Flames… Brown crée un nouveau groupe, dont plusieurs des membres sont issus d’un band de Cincinnati, The Pacemakers. En plus de ce bouleversement dans sa carrière, au début de l’année 1971, Brown quitte le label King Records au profit de Polydor. Cette brutale mutation commerciale propulse dans le néant le projet d’un triple album en spectacle enregistré à Paris (sortie prévue par King Records). Brown décide de recréer ce projet d’album en retournant une fois de plus enregistrer une série de concerts à son château fort, l’Apollo… Les 24, 25 et 26 juillet 1971, Brown et son band sont chargés à bloc d’un groove au soul et au funk ultra tight – les performances sont littéralement sidérantes.

L’album Revolution of the Mind: Live at the Apollo, Volume III aboutit dans les bacs des disquaires en décembre 1971. Dès lors, c’est la consécration d’un nouveau niveau d’excellence dans l’exécution de la musique funk.

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