En début d’album, lorsqu’on croit reconnaître la fanfare du cirque issue du film 8 ½ de Fellini (dirigée ici par John Paul Jones), rencontrant un hybride écossais de Dylan imprégné d’importantes doses d’un planant THC, la résultante est sans surprise : un album très représentatif d’une époque éclatée, comme celle du Swinging London des années soixante. En écoutant la chanson « Sand and Foam », on est happé par le jeu précis de Donovan à la guitare, de type finger-picking, qui n’est pas sans rappeler celui de John Lennon dans la pièce « Julia » de White Album. La corrélation s’impose, car Donovan a partagé son savoir guitaristique avec Lennon et Harrison lors de leur séjour transcendantal communautaire en Inde. Cet album de Donovan, enregistré aux Abbey Road Studios, marque l’apogée de sa carrière, en incluant l’antécédent Sunshine Superman et le subséquent A Gift from a Flower to a Garden.

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